L’humain

Sa légitimité, personne n’ose la contester vraiment, de vive voix. Les Nations Unies consacrent les droits humains et la solidarité humaine lors de deux journées mondiale et internationale les 10 et 20 décembre, tous les ans.

A quoi servent-elles ? Les lois des ‘‘plus forts’’ ne sont-elles pas  aujourd’hui encore, au XXIème siècle celles qui gouvernent notre monde ? Parfois de manière subtile et d’autres fois, les yeux dans les yeux, ouvertement.

Le jeu du plus gros bouton nucléaire, des remises en question des traités de paix, des traités commerciaux jadis signé après moult négociations, peut se faire au détriment des citoyens du reste du monde qui n’ont ni rien fait, ni rien demandé. N’est-ce pas ce que nous observons ?

Observer est une chose. S’incliner et en rester là en est une autre. Il y a le choix précédent et celui d’agir, soi. Avec ceux qui vivent en marchant vers la voie de sortie. Quelle est-elle ? A mon avis, c’est celle du respect de la vie. La nôtre certes, mais avec celle d’autrui.

Quand la considération s’arrête à la première en ignorant, voire en bafouant la seconde, nous pouvons dire ‘‘au revoir’’ à la sérénité et bonjour à son contraire. C’est la grande question de la civilisation humaine qui se déshumanise depuis la nuit des temps. Depuis l’avènement de l’ego surdimensionné.

L’ère  des nouvelles technologies de l’information apporte son lot de bienfaits innombrables, certes. Des usages multiples d’internet, il y a aussi le revers avec ce libre accès à ‘‘tout’’ et à ‘‘tous’’ avec les dérapages que nous connaissons. C’est aussi le ring où tous les coups sont permis, dont les fausses informations, avec leur corollaire de diffamation et de calomnies en tous genres.

Maitre Eckhart Tolle, dans son ouvrage Nouvelle Terre, L’avènement de la conscience humaine jette un regard honnête sur l’état actuel de l’humanité. Il nous implore de constater et d’accepter que cet état, fondé sur une identification erronée à l’ego et au mental, frôle la folie dangereuse.

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles, sinon même une solution à cette situation potentiellement désastreuse. Aujourd’hui, plus qu’à tout autre moment de l’histoire, l’humanité doit saisir l’occasion qui lui est offerte de créer un monde plus sain et plus aimant.

Proposer un monde plus aimant, cela peut paraitre très philosophique et pas du tout réaliste et encore moins pragmatique. C’est pourtant le besoin fondamental de tout être vivant. Le seul gage d’un vivre ensemble non pas idéal, mais vital pour la survie d’un monde en profonde mutation où les inégalités ne se creusent que davantage et où il faudra faire preuve de sobriété et de respect de l’autre.

La recette ? Commencer par soi-même. Dans son cadre de vie, en privé, en milieu professionnel, dans la collectivité, dans la communauté humaine, se dire que notre propre destinée est intimement liée à toutes celles des autres tout autour de nous et bien au-delà, aux confins de la terre.

La terre-mère, malmenée par ses propres enfants qui, soit nient leur maltraitance, soit la reconnaisse par la force des choses, mais en continuent tout de même la dégradation rapide et désormais visible même pour ceux qui ferment les yeux et qui feignent de ne rien voir. Si cet état de fait est très grave, il y a toujours lieu pour qui veut, d’adopter les  gestes qui prennent soin de notre planète et qui pourraient la sauver.

Sauver ce qui peut encore l’être. Non par de grandes résolutions que l’on ne saurait appliquer, mais par de petits gestes incessants qui peuvent changer la donne sur la durée, en plus de grandes décisions politiques qui doivent sou tendre les changements de modes de vie inéluctables que nécessite le sauvetage de la planète. En regard de la très rapide dégradation de la biodiversité et donc des gages de vie sur terre, c’est LA condition de survie de l’humanité.

Arnaud Nkusi

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